Des actions concrètes pour la nature

À vous de jouer

Vous êtes un particulier, une entreprise, une école ou une collectivité (commune, contrat de quartier,...) situé près du canal. La nature vous intéresse parce qu’elle contribue à un cadre de vie agréable pour les habitants et parce que vous êtes soucieux de participer à la protection et au développement de la biodiversité à Bruxelles, en particulier le long du canal. Vous pouvez y participer de différentes manières. Voici une série d’actions concrètes que vous pouvez mener chez vous, en fonction de vos envies et possibilités.


Des actions simples

• Maintenez, sur votre parcelle, les habitats existants (zones humides, bois mort, friche, prairie sauvage,...) pour préserver la faune et la flore qui y a trouvé refuge.
• Laissez une partie de votre terrain à l’abandon afin d’y créer une petite friche, zone qui sera vite recolonisée pour constituer une écosystème intéressant.
• Un simple tas de bois mort aménagé dans votre espace vert s’avérera vite être une source de vie surprenante (champignons, escargots, oiseaux, rongeurs,...).
• Les cavités dans les murs ou corniches permettent d’accueillir oiseaux, insectes et plantes. Conservez-les, ou aménagez-en de nouvelles.
• Un tas de compost, en plus de soulager votre poubelle, attirera de nombreux visiteurs (lombrics,...), dont certains décideront d’y passer l’hiver pour hiberner.
• Un hôtels à insectes (bourdons, abeilles,...) se compose de matériaux simples comme des troncs ou briques percés, des tiges de bambou, de la paille,... Les insectes y trouveront un refuge ou un lieu de ponte qu’ils ont parfois du mal à trouver ailleurs.
• En hiver quand il fait froid, les mangeoires pour oiseaux sont les bienvenues, surtout dans les zones où les sources de nourriture (graines,...) se sont encore raréfiées avec l’urbanisation.
• Installer des nichoirs pour les oiseaux cavernicoles permet de palier la disparition de leurs habitats (corniches, arbres,...) en ville. Un coup de pouce pour des espèces présentes dans la zone du canal, comme la bergeronnette, le martinet, l’ hirondelle, la mésange, le moineau ou encore le rouge-queue.
• Fréquentant le canal où elle trouve de quoi manger, la chauve-souris a elle-aussi besoin de cavités importantes pour nicher. Des nichoirs l’aideront à s’y maintenir.
• Construisez un mur de pierres sèches (sans mortier), qui deviendra un écosystème à lui tout seul (mousses, escargots, insectes, lézards,...).
• Faites pousser des plantes grimpantes sur les murs, comme le lierre, le chèvrefeuille, ou encore la clématite. En plus d’embellir ceux-ci, cette végétation sera bénéfique pour la faune (oiseaux, abeilles,...).
• Les terrasses, balcons ou appuis de fenêtre peuvent aussi accueillir la nature (jardinière,...) et ainsi colorer le quartier et favoriser la biodiversité.
• Laissez pousser une partie de votre pelouse pour la transformer en une prairie sauvage, qui attirera abeilles, papillons et autres insectes butineurs. Le fauchage se fait une fois par an, au mois d’août. Ce fauchage tardif peut permettre à certains oiseaux et rongeurs de nidifier en toute tranquillité.
• Transformez une partie de votre espace vert en une belle prairie fleurie. Sur une zone de terre préalablement ameublie, semez les graines, en automne ou au début du printemps, pour un résultat riche en couleur. Le fauchage annuel se fait à la fin de l’été.
• Entre la mi-novembre et la mi-avril, plantez une haie, avec de préférence des espèces indigènes variées (charme, aubépine, houx, cornouiller, …), et diversifiez les essences arbustives dans votre espace vert. Pour favoriser les passereaux et les butineurs, privilégiez les essences mellifères et à fruits.
• Pour joindre l’utile à l’agréable, plantez des arbres fruitiers (pommier, prunier, groseillier,...). S’il manque de place, certains peuvent facilement grandir contre un mur.
• Préférez le désherbage mécanique et thermique à l’utilisation des herbicides. Vous contribuerez ainsi à la sauvegarde des butineurs et des oiseaux qui les consomment, mais aussi à la préservation des eaux souterraines.
• Etc...

Des actions plus élaborées

• Remplacer sa clôture par une haie, où installer une clôture favorable au passage de la faune (hérissons, batraciens,...).
• Un aménagement simple au niveau de la gouttière permet de récupérer l’eau de pluie s’écoulant sur les toitures. Cette eau peut être stockée dans une citerne et servir à divers usages, alimenter directement un bassin d’eau ou encore une noue où elle pourra s’infiltrer dans le sol. Les milieux humides ainsi créés, précieux car devenus rares, pourront attirer libellules, batraciens, oiseaux... De plus, l’eau récupérée n’alimentera plus inutilement les égouts, qui en cas d’averses soutenues peuvent déborder dans le canal.
• Aménagez une mare dans une zone semi-naturelle exposée au soleil, avec des pentes douces, dans laquelle vous pourrez disposer des plantes typiques des zones humides (Iris des marais, Menthe aquatique,...). Diverses matériaux sont envisageables pour l’étanchéité: argile, béton, bâche,...
• Diminuer les surfaces imperméables permet à l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol et de poursuivre son cycle naturel. Des actions peuvent être simples comme ôter quelques pavés, clinkers,... d’une cour ou d’une terrasse, et plus conséquentes avec par exemple l’aménagement de parkings au revêtement perméable.
• Dans un milieu urbain très minéral, les toitures végétalisées (extensives ou intensives) participent elles-aussi à l‘amélioration du cadre de vie. De plus, elles limitent l’écoulement de l’eau de pluie dans les gouttières, et contribuent au développement du corridor écologique, les oiseaux et les insectes de passage trouvant sur ces toitures l’abri et la nourriture qui leur manquent souvent.
• Sur une grande façade, un mur végétalisé (clématite, lierre, jardinière,...) peu pallier le manque d’espaces verts en milieu urbain. En outre, ce type de mur permet de conserver la fraicheur dans les bâtiments en cas de forte chaleur... et de les protéger des graffitis.
• La création de nouveaux espaces verts avec des plantations variées, dans l’espace public ou privé, est un plus certain pour le cadre de vie des habitants et développement d’un maillage vert.
• Les îles flottantes et des berges renaturalisées (par empierrement, pose de gabions ou fascines végétalisées,...) donneront une touche plus verte au canal.
• Les passages à faune et les échelles à poissons permettent à des espèces animales de franchir les obstacles qui gênent leurs déplacements.

En savoir plus

Des fiches infos de Natagora (Réseau Nature) >
Conseils pour le jardin (NL - Natuurpunt) >
Brochure ‘Un jardin naturel et convivial’ (Bruxelles Environnement) >